19/09/2017 – La Provence

« Exegi Monumentum Aere Perennius » (« J’ai bâti une oeuvre plus durable que l’airain »). La citation d’Horace, version graffiti, s’aperçoit depuis le Jarret, illuminant le mur d’enceinte de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection juste à côté de La Timone. Sans fausse modestie, Didier Raoult, directeur et fondateur de l’IHU, tenait à « faire entrer dans l’histoire de la médecine à Marseille », cette structure unique en France de recherche et de soins dédiée aux maladies infectieuses. Mais la citation d’Horace n’est que le point d’entrée de la grande fresque qui illumine désormais les murets de l’institut. Une oeuvre de street art réalisée par Noyps, Philippe Lacoste de son vrai nom, déjà auteur de plusieurs fresques sur les murs de la L2 (le fabuleux grand singe qui contemple les automobilistes depuis les murs de la L2, du côté de l’échangeur Florian, notamment). À la demande de IHU, l’artiste a donc récidivé dans un univers totalement différent : celui de l’histoire de la médecine marseillaise et de l’infectiologie. Il livre une représentation moderne des lieux historiques que sont la tour des Catalans (l’un des trois premiers lazarets de Méditerranée), l’Hôtel-Dieu, l’hôpital Caroline, ou encore le Pharo qui abritait l’école de médecine. Un peu plus loin, c’est une évocation de la grande peste de 1720, son Grand Saint-Antoine, ses rats et bacilles… La Méditerranée n’est pas oubliée et, surgi de l’écume, la tête de Neptune le dieu des mers à la crinière blanche qui ressemble comme deux gouttes d’eau, à un certain… Didier Raoult.

Sophie Manelli

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