Depuis 2007, la Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux décerne chaque année un Grand Prix scientifique à un chercheur ou à une équipe de recherche étudiant les maladies infectieuses dans les pays en développement.

Cette année, c’est le Professeur Alpha Kabinet Keita, médecin virologue et chercheur guinéen, reconnu pour son expertise dans les maladies infectieuses émergentes qui a remporté en collaboration avec le pharmacien Abdoulaye Touré le Prix pour cette année.

En 2013, Alpha Kabinet Keita avait soutenu sa thèse sur l’épidémiologie de Tropheryma Whipplei sous la direction du Pr Florence Fenollar, actuelle Directrice adjointe de l’IHU Méditerranée Infection.  Nous sommes très fiers que le prestigieux prix Christophe Mérieux soit décerné à un ancien étudiant  de l’IHU Méditerranée Infection . Un grand bravo au Pr Alpha Kabinet Keita et Abdoulaye Touré pour leurs parcours exceptionnels.

 

Projet récompensé

Les maladies infectieuses émergentes sont une menace majeure pour la santé mondiale. La majorité de ces pathologies sont des zoonoses, dont plus de 70 % sont causées par des pathogènes d’origine animale. La survenue de l’épidémie d’Ebola entre 2014 et 2016 en Afrique de l’Ouest en est l’illustration parfaite. Elle a causé près de 11 000 morts. À la suite de cette épidémie, Abdoulaye Touré et le Pr Alpha Kabinet Keita ont créé un centre de recherche et de formation dédié aux maladies infectieuses émergentes, le CERFIG, qui a permis de lancer une trentaine de projets internationaux pluridisciplinaires sur les réservoirs viraux et les aspects cliniques et socio-anthropologiques des maladies qu’ils entraînent.

Les résultats de leurs travaux ont contribué à faire évoluer les connaissances scientifiques et les directives de santé publique sur des pathologies comme Ebola. À travers le prix Christophe Mérieux, Abdoulaye Touré et Alpha Kabinet Keita continueront d’appuyer et de renforcer les systèmes surveillance One Health, ainsi que la détection précoce des émergences. De manière plus spécifique, il s’agira de renforcer la recherche intégrée sur les causes et les conséquences des maladies prioritaires déjà ciblées par les autorités sanitaires en Guinée (Ebola, Marburg, anthrax, fièvre de Lassa, grippe aviaire, brucellose). Le SARS-CoV2, le Mpox et les arbovirus d’importance majeure (fièvre jaune, dengue, Zika, Chickungunya) seront également étudiés. Le projet vise à renforcer le réseau de collecte d’échantillons issus de la faune sauvage, des animaux domestiques et des populations humaines dans les districts sanitaires du pays où le risque d’émergence est important.

Ces échantillons alimenteront la biobanque du Centre de recherche et de formation en infectiologie de Guinée (CERFIG) et permettront de mieux caractériser l’ampleur et la diversité des pathogènes potentiellement émergents et transmissibles à l’homme. L’impact du changement climatique et des activités anthropiques sur la dynamique de ces maladie pourra également être modélisé et cartographié. Les résultats obtenus fourniront des outils essentiels pour anticiper, prévenir et mieux se préparer aux futures épidémies.

(source : CP MERIEUX)

>> Le saviez-vous ?


Depuis 2011, plus de 3000 étudiants sont passés par l’IHU Méditerranée Infection pour bénéficier d’une formation d’excellence autour de la thématique des maladies infectieuses, dont de nombreux étudiants originaires d’Afrique subsaharienne (Sénégal, Cameroun, Comores, Mali, RDC….).
En effet, le CHC est la tumeur primitive hépatique la plus fréquente et est associée à un pronostic sombre. En termes de mortalité, elle se classe au 3ème rang mondial. L’identification d’une signature pourrait servir de biomarqueur diagnostic, d’indication thérapeutique mais également d’évaluer la réponse aux thérapeutiques actuelles.

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